Mon processus derrière la prise d’une photo

Aujourd’hui, je voulais partager avec vous mon processus derrière la prise et le partage d’une de mes photos, car il peut y avoir beaucoup de travail … autant: avant, pendant et après la prise de photo. Je me disais que peut-être cela pourrait en intéresser certains.

En exemple, voici la petite histoire derrière cette photo prise récemment.

Un samedi après-midi, je me promenais avec un autre photographe dans le Vieux-Montréal. Le but était de prendre des photos que je pourrais partager plus tard sur les réseaux sociaux.

Nous avons marché pendant une couple d’heures et pendant lesquelles j’ai pris plusieurs photos (une cinquantaine peut-être…) Quelques-unes étaient bonnes, mais la plupart n’étaient pas à mon gout.

Puis nous avons croisé un trou d’eau. Les trous d’eau offrent de belles occasions d’avoir de beaux reflets dans les photos. De plus, j’étais inspiré par une autre photographe sur Instagram que j’admire beaucoup, nommé Yanan Arora (@yanan.aurora).

Originaire de Boston, Yanan prend beaucoup de photos colorées d’édifices nouveaux et anciens de Boston, New York et, parfois même, de Québec et de Montréal. Souvent, elle utilise des trous d’eau pour capter le reflet des édifices. Donc, lorsque j’ai vu le trou d’eau dans le Vieux-Montréal, ça m’a immédiatement fait penser aux photos de Yanan et ça m’a inspiré.

Pour prendre de bonnes photos avec un reflet, il faut se pencher très bas et mettre l’appareil pratiquement au niveau du sol. Donc, je me suis accroupi et j’ai mis mon appareil à quelques centimètres de l’asphalte. Il y avait plusieurs personnes dans le Vieux-Montréal cet après-midi-là et plusieurs me regardaient avec une grande curiosité à me voir accroupi pour prendre des photos d’un trou d’eau. Toutefois, je savais que ça donnerait un bon résultat.

Ce n’est pas toujours le cas, mais cet après-midi-là je prenais mes photos en mode manuel à 100%. Donc (pour ceux qui s’intéressent au côté technique), j’ai ajusté mon ISO (200), l’ouverture (F3.7), la vitesse (1/250 de secondes) et la balance des blancs (en mode Nuageux). Puis, j’ai ajusté la mise au point (le « focus ») pour m’assurer que la voiture Audi soit nette.

J’ai pris plusieurs photos sous des angles différents, et ce, jusqu’à ce que j’obtienne la composition que je désirais. J’avais maintenant au moins une photo que je savais serait bonne.

Plus tard, arrivé chez moi, j’ai regardé le résultat. Parmi les quelques photos prises avec le reflet dans le trou d’eau, il y avait une photo qui me plaisait plus que les autres. En utilisant, le logiciel Lightroom (logiciel de traitement de photos de la suite Adobe), j’ai ajusté quelques éléments comme : les hautes-lumières, les ombres, le contraste, la saturation, les noirs et les blancs, la vibrante, la clarté. Et finalement j’y ai ajouté un peu de vignettes (ombrage dans les coins) pour faire ressortir le centre de la photo et particulièrement le reflet dans l’eau. De plus, j’ai également dû rogner (redimensionner) la photo un peu, afin qu’elle respecte les dimensions permises par Instagram.

La retouche de photos…

Certaines personnes disent qu’on ne devrait pas travailler/ retoucher des photos. D’autres sont de l’opinion contraire que la photographie est un art et que l’édition fait partie du processus. Moi, je suis davantage de ce deuxième avis. Pour moi, le processus d’éditer mes photos fait partie de la photographie. De plus, c’est quelque chose que j’aime faire. Je trouve qu’éditer ses photos permet également de donner un style qui nous est propre.

D,ailleurs, en apprenant la photo durant la dernière année, j’ai compris une chose. Sur toutes les photos que l’on prend avec nos appareils (lorsqu’elles sont prise dans le format standard – le format JPEG), “un filtre” est appliqué automatiquement par l’appareil pour rendre la photo plus belle. Toutefois, certaines informations sont perdues et ne pourront plus être éditées par la suite.

Or, avec un bon appareil, il est possible de prendre une photo dans un autre format et sans qu’un filtre soit appliqué automatiquement. On appelle ce format : le format RAW. Ce fichier peut d’abord paraitre moins beau que le fichier JPEG, mais il sera par la suite possible de l’éditer afin de ramener des couleurs et de l’information dans les ombres qui auraient été perdues si la photo avait été prise seulement en mode JPEG.

Pour vous donner une idée, voici les trois versions de ma photo du trou d’eau. La version JPEG (avec un filtre appliqué automatiquement par l’appareil), la version RAW originale et la version RAW que j’ai éditées moi-même.

Et voilà, comment j’en suis arrivé à prendre, travailler et partager cette photo. Une photo et un travail dont je suis bien fier.

2018-10-26T14:33:22+00:00De |Catégories : Photo|Mots-clés : , |

À propos de l’auteur:

Pierre-André est l'auteur et fondateur du blogue Voyager à tous les jours. Il a passé plus de 7 ans en Asie du Sud-Est, avant d'avoir atteint l'âge de 30 ans. Maintenant établi à Montréal, au Québec, il a commencé ce blogue pour partager sur des sujets comme le voyage, la cuisine, la photographie, les langues...tout ce qui nous fait voyager, que l'on soit en voyage ou à la maison.